Ostéopathie

Une prise en charge au-delà des problématiques du corps

  • À l'Ecole Suisse d'Ostéopathie, j'ai mis près de cinq ans pour approcher le sens de ce mot et, au vu d'une remarque en rouge de la part de l'un des directeurs de l'école sur mon travail de recherche de fin d'études, je n'avais toujours pas compris grand-chose à ce que j'avais étudié. Dans le Larousse, l'ostéopathie est encore définie dans son sens premier comme l'ensemble des pathologies de l'os. Par la suite, on y apprend que c'est une méthode thérapeutique manuelle qui utilise des techniques vertébrales ou musculaires…

  • «L'ostéopathie, c'est pour les os ???». Là encore, c'est un coup dans l'eau. Par ailleurs, le côté «pathos» présent dans le mot reste toujours présent et influence la définition. Selon Claude Tinturier, ostéopathe diplômé CDS, l'ostéopathie serait l'art et science de soigner qui considère l'état des structures et la mobilité qui en dépend comme le plus important facteur simple pour maintenir le bien-être et retrouver la santé lors d'affections de type fonctionnel.

    Plus simplement, l'ostéopathie est bénéfique et soulage un grand nombre de douleurs du corps. Cela permet aux patient.e.s de prendre 45 minutes pendant leur semaine pour se centrer par rapport à un univers que nous définissons comme de plus en plus stressant. Et si nous prenions quelques minutes pour définir vos objectifs ?

  • Même si toutes les techniques ne sont pas adaptées à chaque patient.e, il est à mon sens important de ne pas se fermer à une manière de traiter car aucune n'est plus pertinente qu’une autre. Que ce soit les manipulations de type “craquement” ou l'ostéopathie décrite comme «douce» par les patients, l'ensemble de ces techniques a sa raison d'être. Il est essentiel à mon sens pour tout thérapeute de rester ouvert à tous les champs de l'ostéopathie si il souhaite maintenir une prise en charge globale des personnes…

  • Lorsque j'écoute mes patient.e.s, je «remets leurs vertèbres en place ou leurs nerfs dans leur gaine»! En résumé, je rentre ce qu'ils se sont sorti»!

    Plus sérieusement, un traitement ostéopathique va au-delà de l’approche mécanique et la prise en charge globale. L’écoute est une part tout aussi importante du traitement. Pour un.e patient‧e, la prise de conscience de l'origine de leurs maux est une phase cruciale pour éviter toute bascule dans la chronicité!

    L'ostéopathie est un mot très mal choisi désignant une méthode thérapeutique efficace pour traiter les douleurs et affections de type fonctionnelles… même si je suis tout à fait conscient que personne ne sait exactement ce qu'est une affection de type fonctionnel…

Matthieu Steimer

Ostéopathie, enseignement, coaching, santé publique & écriture

  • Mon premier lien avec l'ostéopathie s'est créé grâce à une ostéopathe de Lausanne: elle a guéri mon genou qui n'appréciait guère les douze heures de sport que je lui imposais chaque semaine. Un vrai miracle pour le sportif que j'étais : plus de douleur en deux séances.

    Ensuite, un brin de chance: une rencontre avec une amie a rendu la profession concrète à mes yeux. «Tiens, il est possible d'étudier l'ostéopathie et qui plus est à moins de 30 km de Morges…» Après les années de galères académiques traversées, telles que terminer le gymnase dans les temps ou quelques mois d'errance sur le campus d'HEC Lausanne, voilà que je trouve enfin ma voie, celle-là même qui fait que les études deviennent faciles. Les cinq années s'enchaînent sans difficulté pour une fois; je suis dans mon élément.

    Et puis une proposition tombe à vingt-quatre ans: voilà que l'on m'offre un premier poste d'enseignement dans une école de Shiatsu à Genève. Je suis le plus jeune de la classe, j'ai trente-deux heures pour faire comprendre à de futurs thérapeutes le fonctionnement du corps humain et devant moi des personnes de tous niveaux… Une promesse: être meilleur et moins soporifique que certains enseignants théoriques de mon cursus! Ceux-là même qui m'ont poussé à ne pas suivre leurs cours… pari tenu…

    Puis arrive la fin des études et enfin les premiers.ières patient.e.s sans aide extérieure. Mon tout premier consultant à Monthey souffre d'une lombalgie aiguë. Nous sommes un vendredi 31 octobre 2005. Il faut être bon et professionnel tout de suite, personne pour venir terminer mon travail voir même juste le contrôler. «Oui, monsieur ça ira mieux (moi aussi je doute)…». C'est mon métier d'ostéopathe que je débute, que je définis et que j'explore. Ma seconde patiente s'est prise pour une chauve-souris en passant quarante-cinq minutes la tête en bas, attendant qu'on la désincarcère de sa voiture. Le traitement durera trois mois.

  • Les patient.e.s me racontent leur histoire avec leurs propres mots et chacune est différente, mais un point commun revient sans cesse: le «stress» ou plutôt une perte de la capacité de l'organisme à s'adapter au stress. Dès lors, je concentre, par l'intermédiaire de techniques ostéopathiques ou de conseils donnés, à trouver des solutions afin qu'ils puissent retrouver l'équilibre et leur capacité d'adaptation face aux stress quotidiens.

    Une expérience humanitaire en 2008 au centre de rééducation COPE à Vientiane, Laos, m'a permis de confronter ma pratique thérapeutique à d'autres plaintes, souffrances ou affections. Je me sens vivant dans ce centre thérapeutique laotien. Pas de jugement sur ma profession, je donne un cours aux physiothérapeutes du centre afin de laisser une trace après mon passage, travaille en collaboration avec les médecins, pratique des points de sutures, débat sur des diagnostics possibles... Le travail est immense, proportionnel aux plaintes des patient.e.s. C'est une autre façon de vivre ma profession.

    Retour en Suisse fin 2008, pour une formation pédagogique. Je commence à donner des cours à des apprentis techniciens en orthopédie. Ma vie se partage entre le cabinet et l'enseignement. J'effectue plusieurs remplacements en notant chaque fois les points positifs du cabinet dans lequel je travaille.

  • Les nombreuses lectures que je fais me soufflent lentement une réponse possible… La nutrition, élément de base dans le bien-être… Une formation universitaire pour les professionnels de la santé commence en octobre 2011, tout comme les travaux pour un certain cabinet d'ostéopathie Akajù. Les deux idées se lient et germent côte à côte. Réflexion commencée en août 2009 qui se termine dans le courant de l'année 2012 avec la création d'un cabinet d'ostéopathie qui me correspond ainsi qu'un CAS en nutrition de l'université de Lausanne.

    L’interrogation passe aussi par un projet littéraire qui prend une partie importante de mon temps libre. L’idée d’une trilogie familiale prend naissance pendant une course sur les plages de Southampton puis à Londres. A cette période, je lis une livre de la doctoresse Campbell - McBride qui fait le lien entre l’alimentation et le développement de maladies non transmissibles. Le legs des générations est rédigé entre 2014 et 2018 au travers de nombreuses lectures et interviews qui m’emmènent au quatre coins de Suisse Romande et en Angleterre.

    D’autres formations se succèdent tout comme les expériences professionnelles. En 2017, je suis mandaté pour créer un cursus de formation médical au vu du diplôme fédéral en médecine alternative OrTra MA. L’expérience dure 5 ans. Il faut définir les cours, monter une équipe et transmettre l’expériences cliniques acquises aux futur‧e‧s étudiant‧e‧s. En 2019, je m’inscris aux examens pour m’assurer que le programme enseigné soit adéquat. Je les passe avec succès ce qui me permet de devenir expert l’OrTra MA (Organismes du monde du Travail en Médecine Atlernative).

  • Pratiquant depuis 2015, je me dois de continuer à m’interroger sur ma pratique et comment aider au mieux mes patient‧e‧s. Comme souvent, cela passe par des formations pour acquérir de nouveaux outils. Les hasards de ma vie m’emmène à Paris pour un cours de TFT (Thought Field Therapy), puis une perfectionnement dans un centre en Virginie où la méditation prend un nouveau sens pour moi. D’autres éléments en lien avec la BioGéométrie du Dr Ibrahim Karim ouvrent de nouveaux horizons pour la thérapie.

    Parallèlement, le besoin de comprendre la santé dans son ensemble se profile. Le MAS en santé publique de l’Université de Genève semble être une très belle opportunité. En une semaine, tout est décidé! Début de la formation en septembre 2019. Mars 2020, le COVID nous tombe dessus. L’accès à des informations de première qualité pendant la pandémie permet de comprendre les implications et les différents éléments qui mènent à des politiques de santé.

    Le travail de Master me sort complètement de mon cadre thérapeutique. Je travaille sur l’implication du public et des patients dans la recherche contre le cancer. La défense se fait en septembre 2022 et me permet de devenir Spécialiste en santé publique.

    Parallèlement, je réponds à l’invitation de Tim Polkinghorne pour un cours de coaching dans les Midlands. Cet ancien ingénieur a créé sa société et vit de ce métier depuis deux décennies. Les outils proposés sont passionnants et utiles dans la gestion thérapeutique.

    Toujours en 2022, avec l’aide de Kim Widlicki et Alex Milius, nous créons une entreprise æsan SA, qui propose des workshops et des audits en santé pour les individus, des groupes et des entreprises. L’aventure débute en mars 2022 et continue depuis… L’équipe se complète par le Dr Charles Cousina, le préparateur physique Yannick Gay et la psychologue d’entreprise Amandine Iselé. Nous pouvons maintenant intervenir dans la plupart des problématiques de santé que ce soit dans l’aspect préventif, thérapeutique, ergonomique, nutritionnel, dans la gestion du stress et des projets.

    Plus d’informations sur aesan.ch

Ostéopathie, danse & périnatalité

Lise Nicolet

  • C’est grâce à mon parcours de danseuse contemporaine que j’ai découvert l’ostéopathie. Rigoureuse dans ma pratique sportive et artistique, j’ai eu de nombreuses occasions d’aller moi-même consulter un ostéopathe. Douleurs au pied, crampes, perte de souplesse, chutes… Je comprenais alors mal ce que procurait en moi cette thérapie par le toucher.

    Plusieurs années ont passé et ma pratique s’est intensifiée (et les bobos qui vont avec…). J’ai dû adapter mon quotidien pour que mon corps « tienne le coup », et ce, notamment grâce aux conseils d’un ostéopathe.

    Cette approche du corps m’a toujours fascinée, c’est pourquoi j’ai choisi l’ostéopathie. Le cursus académique à la Haute Ecole de Fribourg venait d’ouvrir et je savais que la sélection était très stricte. C’est pourtant là qu’était mon chemin et j’ai débuté mes études en 2015.

  • Après de nombreuses heures d’anatomie, de physiologie, de palpation, de dissection, de pratique ostéopathique… et j’en passe, j’ai obtenu mon Bachelor of Science en Ostéopathie. C’est à ce moment-là que ma pratique peut commencer sur de « vrai.e.s » patient.e.s (et non sur mes ami.e.s ou ma famille qui avaient jusque-là bien voulu faire cobayes). Après cela, j’ai l’opportunité de suivre différents stages notamment à Lausanne, à Bienne et à Genève où j’ai pu découvrir de nombreuses façons différentes de pratiquer l’ostéopathie.

    J’ai été confrontée à de nombreux motifs de consultation : douleurs de dos, torticolis, maux de ventre ou de tête, chutes, entorses, douleurs lors des menstruations, troubles de la fertilité, coliques du nourrisson… Des expériences qui ont mises mon cerveau en ébullition. Le Master que j’ai obtenu en 2020 m’a permis de faire des liens entre les différents systèmes du corps.

    En parallèle de mes études d’ostéopathe, j’ai été engagée dans une école de médecines alternatives où j’ai enseigné l’anatomie et la physiologie à des thérapeutes de différents horizons (fasciathérapie, yoga, massage, etc.).

  • Convaincue qu’on ne cesse jamais d’apprendre, je continue à me former en neurosciences, en ostéopathie structurelle ainsi qu’en pelvi-périnéologie et uro-gynécologie. Je suis actuellement un CAS (Certificate of Advanced Study) spécialisé dans la grossesse et la pédiatrie.

    Il est important pour moi que chacun puisse appréhender et connaître son propre corps afin de pouvoir mettre en place les adaptations de vie nécessaires à sa propre guérison, qu’ils soient d’ordre physique, émotionnel ou nutritionnel.

    Je prends en charge des patient.e.s de tout âge (du nourrisson au senior) dans un esprit de bienveillance et avec le sourire !